Le Nid du Corbeau

LASCIATE OGNI SPERANZA, VOI CH' ENTRATE (Dante, Inf. III-9) Vous voilà prévenus !

20080212

Ouroboros

Nouvelle année, mais toujours la loose !
Non, ce n'est pas la loose dans mon cas. Rann et Bory, c'est de la pure loose. Dans mon cas, c'est les conséquences de ma dépression (puisque, soyons honnête, dépressif est exactement ce qui colle le mieux avec mon état actuel.) mais peu importe, là n'est pas mon propos !
Sinon je pourrais dire que je ne récolte que ce que j'ai semé. Après tout, je m'étais dit que lorsque je déclinerais et commencerais à perdre pied, je ferais le vide autour de moi afin que personne ne soit trop affecté. Pour le coup, je crois que j'ai réussi. Le désert de Gobi doit être plus animé que ma vie sociale (et sentimentale, comme le hurle mon esprit dans sa volonté de me faire commettre un lapsus). Résultat : Je suis pris entre ma volonté de lâcher la dernière corniche avant le fond du trou (celle qui précède les boites en bois et les pelletés de terre) et celle de remonter la pente. Or pour se faire, cela nécessite un ragout à base de viande macérée dans du thé, de la Veau-long-thé, je crois que cela s'appelle, chose que je n'ai jamais eu en grande quantité, je dois l'avouer, et un entourage pour vous épauler, qui a réduit comme peau de chagrin comme expliqué précédemment. Je ne blâme personne, ayant conscience que je ne suis pas (et n'ai jamais été) facile à vivre.
Message personnelle à ma marraine, qui ne lira pas, ses mots :
"Je n'ai pas de petite amie, parce qu'il n'en résulterait que de la souffrance pour les deux" (et voilà comment faire d'une pierre deux coups. Je m'allège de ce poids et je fais mon message spécial Saint-Valentin... Et comment voulez-vous que je ne déprime pas en février lorsqu'en l'espace de trois semaines, j'ai le droit à mon anniversaire, que les gens oublie le plus souvent, à la Saint-Valentin, que personne ne me fête, et à l'anniversaire de mort de mon père (qui tombait, l'année dernière, le jour du concours de bibliothécaire. Vous parlez d'un bon augure, pour une personne superstitieuse comme moi) ?)
Mais comme ce n'est pas mon propos, je n'en parlerai pas !

Je voulais parler de ma fin d'après-midi.
Rendez-vous avec mon meilleur ami (le seul ?) pour discuter de nos mondes respectifs (Cyrian pour lui et Brosedda pour moi, les deux s'étant appelés, à l'origine, Brahmanda) assez sympa, plutôt vide et avec de la musique classique en arrière-fond. Il faudra vraiment y retourner ! Cela n'a été qu'une petite discussion d'un peu plus d'une heure, mais j'ai été plus vivant pendant cette heure que je ne l'ai été depuis des semaines (pour ne pas dire des mois, voire des années) pour en arriver à cette conclusion (qui été évidente, mais une piqure de rappel ne fait jamais de mal) que j'ai vraiment Brosedda (et Brahmanda auparavant) dans le sang. J'aime en parler, une partie de mon âme y vit et sans lui, je suis vide.
ICH BIN EIN BROSEDDER !
Dieu que j'avais oublié comme c'est bon de parler de ces choses. Je sais que cela peut paraitre un peu geek/nerd/otaku ou wtf vous voulez appeler cela, mais c'est qui je suis. Et j'avais oublié cela, parce que je n'en parlais plus, faute d'auditorat et par peur d'ennuyer les gens. Je pense que c'est ainsi que j'ai vraiment commencer à dépérir, plus qu'après avoir foutu en l'air mes études.
Quoi qu'il en soit, j'étais content, voire heureux, en sortant du café. Joie qui accrût lorsque nous croisâmes une de mes connaissances. Fort peu accoutumé à ce genre de situation, je ne sais si je doit me contenter de soulever mon chapeau ou embrasser la personne (la seconde option semble avoir été celle de rigueur.) Sitôt la personne partie, mon ami me dit "Sed, tu sais que c'est la première fois que je te vois saluer, en ville, une personne que je ne connais pas." (Moral UP) et je suis à peu près certain, qu'il a sous-entendu "d'autant plus qu'elle est de sexe féminin." (Moral DOUBLE UP)
J'embrasse (ENCORE !!! mais je ne vais pas bouder mon plaisir) cette personne pour ce petit plaisir fugace.
Après nous être séparé au milieu d'une conversation qui aurait encore pu durer des heures et des heures, tout simplement parce que nous étions à mon arrêt de bus, et avoir rejoint mes pénates, je fais un triste constat. Ma bonne humeur commence peu à peu à me quitter, pour me rendre mes oripeaux dépressifs dès lors que je pénètre dans ma chambre. Ma dépression s'est cristallisée dans les murs de cette maison. Il serait temps d'envisager sérieusement d'aller voir ailleurs si j'y suis.
La chose est une évidence, d'autant que selon un pacte passé, il y a de cela de longues années, il me reste exactement 362 jours pour quitter le domicile familiale.
Mais pour cela, il faut de l'argent, donc un travail, ce qui sous-entends que je dois arriver à m'extirper de mon état dépressif dont cette maison est une forme de catalyseur. Donc pour arriver à quitter cette maison, il faut que... j'arrive à quitter cette maison. CQFD (et qui justifie le titre de ce poste.)

Il est notable, cependant, que ma bonne humeur est revenu alors que j'alignais les présents mots. Comme quoi l'acte d'écrire procure le même plaisir que la consommation de chocolat, qui, parait-il, produit le même effet qu'un acte que semble affectionner nombre de mes congénères, mais qui je l'avoue me laisse assez perplexe.

Sur ces bonnes paroles, je vais rejoindre les bras de la seule personne qui veuille bien me les ouvrir, quoique totalement infidèle puisqu'il le fait avec tout le monde, ce cher Morphée, avec la folle espérance que mon euphorie sera suffisamment présente demain pour que je puisse me mettre à écrire.

2 Comments:

Anonymous Anonyme said...

Tu me connais bien mon très cher Sed.... loooooooooooooool

Je suis heureux de notre petite discussion... faudrait qu'on la renouvelle, histoire de comparer les progressions de nos bébés respectifs...

Car à défaut d'être un amant, dis toi bien que tu es père d'un ti monde qui ne peut plus que compter sur toi! Allez courage mon grand, je reprends mon activité : travailler... arf c'est dur...

8:54 AM  
Blogger The Cursed Crow said...

Même moi, je suis capable de connaitre une personne après avoir trainer avec elle pendant plus d'une décennie.

Mais je doute que Sandrine soit de ton avis, même si j'aurai beau lui expliquer que
"Etre [Père] de trois poulpiquets, a quoi bon !
Quand [on] est [père universel],
Quand tous les enfants de la terre,
De la mer et du ciel sont à [soi]..."

12:56 PM  

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